• Triste nouvelle ce soir...

    Le texte ici est extrait des paroles d'une chanson de Pascal Obispo.

     


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  • Parce que, récemment, j’avais brocardé la « Planète des Alphas » dont la menace plane autour de nos écoles quand elle ne s’est pas encore infiltrée dans les classes, parce que j’avais émis de sérieuses critiques à propos de la méthode gestuelle, et parce que j’avais plaidé pour l’abandon, enfin, de la méthode syllabique (nous aurons sans doute l’occasion de revenir sur ces points), une enseignante, un peu déboussolée, m’a posé cette question :     « Et selon toi, quelle méthode de lecture alors ??? »

    Je la connais, elle est dynamique, passionnée, curieuse, … mais elle est demandeuse de pistes rigoureuses et estampillées efficaces parce qu’elle est organisée, adepte d’ordre et… de méthode.
    Sa question n’ouvrait pas de conflit, ma réponse que voici était amicale et respectueuse. Parce que vous êtes nombreux, nombreuses, à être comme elle en recherche sincère, je vous la livre et vous invite à y réfléchir.

    « Pas de méthode. Surtout pas de méthode. Aucune !
    Un apprentissage naturel ne passe jamais par une méthode. Par quelle méthode as-tu appris à tes enfants à marcher ? A parler ? A manger proprement ?
    Bizarre, non, ces questions ???
    Et pourtant tu trouves normal de les poser à propos de la lecture qui est un comportement humain, annexe du langage, si présent dans notre société que les enfants, qu’on le veuille ou non, et même dans les milieux culturellement défavorisés, le « tètent » dès leurs premiers mois.
    Par contre, parce qu'il est logique, nécessaire et indispensable d'apprendre à lire, adopte une démarche naturelle, une APPROCHE (et surtout pas une méthode) FONCTIONNELLE, parce que c'est ainsi que les enfants (sauf net dysfonctionnement bien sûr) apprennent tout ce qui leur est logique, nécessaire et indispensable.
    Et quand on parle fonctionnel, on n'exclut pas, bien évidemment, qu'il faudra en arriver à décortiquer, découper, agencer et à faire de la technique pour fixer. Et là, il faudra procéder avec ordre et… « méthode », en respectant une gradation, des étapes. Je le précise parce que c'est toujours l'argument bancal qu'on renvoie quand on évoque l’apprentissage fonctionnel, comme si l'entrainement en était banni.

    La différence entre une approche fonctionnelle et une méthode ? 

    Une approche, c'est une démarche qui suit la logique de l'enfant (et de sa classe), de ses besoins, de son vécu.
    Et, dans le cas qui nous occupe, l’approche s’inscrit dans la PEDAGOGIE DE PROJET. Ce faisant, le cheminement n’est pas écrit d’avance, le parcours s’infléchit au gré des circonstances. Fonctionnel, il est plus évident, plus attractif. Du plat bon sens…
    Le hic, c’est que cette approche demande à l’enseignant d’être plus réactif, prompt à saisir les occasions qui passent, à virer sur l’aile, à composer des documents au pied levé et à vivre sevré de la plupart des manuels scolaires. En contrepartie, la vie en classe, quoique pleine de surprises est plus équilibrante et bien plus
    passionnante.

    Je pourrais en parler pendant des heures, ceci n’est qu’un ultra condensé.
    Je ne serais pas étonnée
    que tu y trouves des échos qui te parlent parce qu’il me semble, en fonction de ce que je vois de ton travail, que tu fais des choses plutôt fonctionnelles et bien pensées en classe… par contre, je ne comprends pas pourquoi tu ne pousses pas cette logique jusqu’au bout. La lecture, ce n’est pas si différent du reste des apprentissages… ».

    « Oui mais… la syllabique, tu ne peux quand même pas nier que c’est un cheminement logique ! Si logique que, de fil en aiguille, de la lettre à la syllabe, de la syllabe au mot, du mot à la phrase, on en vient à lire immanquablement. »

     

    « Immanquablement, ça se saurait !
    Mais, oui, on peut très bien apprendre à lire comme ça, des générations l’ont fait… (On peut d’ailleurs apprendre en gesticulant la gestuelle, en Alpha-bêtifiant, …). Mais si on était si bien dans les méthodes ancestrales, on s’escrimerait encore avec des silex au lieu de penser à lire et écrire. Ne soyons pas nostalgiques, il y avait davantage de non lecteurs il y a cinquante ans et plus qu’aujourd’hui, même si beaucoup reste à faire.
    Je ne cesserai jamais de m'étonner que la syllabique séduise toujours et soit encore défendue, même si je sais combien elle est rassurante pour un CERVEAU ADULTE et que beaucoup d'adultes ont appris comme ça...
    Un petit exemple : si, à quelqu’un qui ne coud pas, on soumet une série de dessins compliqués qui, en fait, sont les patrons nécessaires à la confection d’un pantalon, d’un jeans, vêtement familier s’il en est mais plein de poches et autres détails, cette personne ne reconnaitra pas qu’il s’agit d’un pantalon en pièces détachées, par contre, si on lui présente un pantalon, elle saura parfaitement l’identifier, s’en servir et même l’entretenir.
    PARCE QUE LE TOUT EST BIEN PLUS SIGNIFIANT QUE SES DIFFERENTS ELEMENTS.
    De même, pour un apprenti lecteur, le mot, entier et dans son contexte, a bien plus de chances d’être reconnu et compris que le kit des lettres ou des syllabes qui le composent.
    Et ça, c’est clair comme de l’eau de roche, pas besoin de démonstrations compliquées
    . »
     

    Nous nous sommes quittées sur ces mots. Je sais qu’elle aura l’honnêteté de les prendre en considération. J’espère qu’ils se tailleront un chemin qui débouchera sur son travail en classe.

     

    Pour la revue AZIMUTS de janvier 2012 (revue élecronique pédagogique de la Fédération Wallonie-Bruxelles), en page 10 : http://www.restode.cfwb.be/azimuts/azimut%204.pdf


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  • p>Il était une fois... ma rencontre avec Michel, concepteur de « Tilékol ».

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